lundi 21 avril 2008

Éducation minimale

Je ne crois pas avoir déjà souffert de ce problème en France (même au Macumba de Saint-Julien en Genevois, celui avec 12 salles et 12 ambiances), mais franchement, taper dans ses mains en rythme pendant un concert de Gui Boratto c'est un peu comme applaudir entre les mouvements. D'accord je suis un peu intégriste sur les bords, mais je pense que peu d'entre ceux qui liront ces lignes n'auraient pas ressenti ce violent désir de pédagogie condescendante qui consiste en l'occurrence à expliquer que ça ne se fait pas. Peu importe la raison, chaque culture a ses codes, la jeunesse a besoin d'un minimum de règles.

Gui Boratto - Arquipelago

MinimumuminiM, pauvre palindrome.

Nous y voilà, car Boston n'est pas vraiment la capitale de quoi que ce soit, si ce n'est du Massachusetts. La scène est pauvre, on tourne en rond. Optimo sont quand même venus passer des disques à 5 min de chez moi, le set était génial, un seul hic: le mardi tout ferme à 1h. Et pas la peine d'aller à Brooklynn pr revoir le duo JD-Twitch dans des conditions qu'on pourrait penser meilleures. Vendredi soir, 3h au Studio B, la salle -- qui ne s'était jamais vraiment remplie -- commence à ressembler au Rex matinal d'un lundi un peu creux: quelques fans, une poignée de mecs qui ne savent plus trop où ils sont, des serveurs sous-payés qui veulent rentrer à la maison.

Par chance, la providence m'a livré quelques galettes pas dégueu pour me faire patienter encore quelques mois.

Runaway - Alberg 30, écouté sur la toute nouvelle compil' du grand méchant Ivan Smagghe - Cocoricò 03 (du club éponyme de Milan), post-apocalyptique, über-minimal, hyper-décadent. Une déflagration.
Melchior Productions Ltd. - Black Mother, sur l'album No Disco Future.
Et puis en voilà un qui, pour des raisons historiques, politiques et personnelles ne mettra pas les pieds aux États-Unis de sitôt, Ricardo Villalobos - Enfants (Tambours). Il ne s'en portera pas plus mal.

C'était un cri du coeur.

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